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Altawabi's blog
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  • "Comme c'est triste de croire qu'on va être compris..." De bavardages inutiles en réflexions sans grand intérêt, en passant par les coups de blues... Des mots, de quoi tenter de se faire comprendre, mais sans grands espoirs...
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22 mars 2006

Somnambule

J'ai r'trouvé ça en f'sant mon sac pour Bruxelles, en fouillant dans mes vieux cours de français (histoire d'emmener de quoi réviser l'oral blanc, quand même, faut bien s'donner bonne conscience) :

"Du haut d'une falaise, il contemple sa vie. Le vide de sa vie. Le vide béant, le vide noir et froid de l'absence et de la mort. La mer en dessous vient mourir contre la roche. Sa mère, il y a longtemps, est venue mourir au pied de la falaise.
Le temps d'une nuit, il raconte ; il raconte tout.
Comme un somnambule, il erre sur les traces de sa mère, au beau milieu de la nuit, sur la lande, et jusqu'au bord de la falaise. Il se souvient de ces nuits angoissantes qu'il passait à l'attendre, elle, partie marcher seule dans la nuit. Somnambule.
Comme un somnambule, le temps d'une nuit, il erre à travers ses souvenirs perdus. Il tente de rassembler les morceaux de sa vie délabrée, pour les poser là, sur le papier, simplement comme ils lui reviennent en mémoire, détail après détail, virgule après virgule. Il revoit son enfance dans une cité parisienne, ce frère qu'il aimait tant, ce père qui les terrifiait. Il revoit ces jeunes filles puis ces femmes qu'il a aimées, leurs corps si maigres qui la vie désertait, leur égoïsme ; ces femmes qui l'abandonnaient en fuyant leur détresse, images de sa mère. Et toujours, toujours, un immense vide l'accompagne, une absence qu'il ne peut combler ; cette mère qu'il a si souvent cru entrevoir au milieu des foules, cette mère qu'il suivait dans les rures de Paris...
Comme un somnambule, il erre à travers les ténèbres de sa vie, qu'il a traversée comme on traverse une mauvaise nuit. Comme un somnambule...
Et puis, le voilà au bord de la falaise. Il pourrait sauter. Il pourrait décider de mourir, lui aussi. Mais il y a Claire, et la petite Chloé, qu'il n'a pas le droit d'abandonner. Chloé, et Claire, qui éclairent sa vie d'une nouvelle lumière... deux visages où s'abriter enfin.

Que dire de ce livre ?... Rien. Simplement, se laisser porter par les mots au fil des pages ; des mots durs et crus, ou encore des mots tendres, des mots simplement touchants de vérité qui savent si bien nous accrocher pour ne plus nous lâcher jusqu'à la dernière ligne. Et finalement, la dernière page tournée, comme des somnambules, jeter à notre tour un regard en arrière... et puis penser bien fort à ses visages qui nous servent d'abri."

(Critique du livre Falaises d'Olivier Adam, que j'vous conseille d'ailleurs :)

...et puis penser bien fort à ses visages qui vous servent d'abri...
...les yeux clairs...
Marrant... finalement, tout ce que j'écris finit toujours par toucher aux mêmes choses...

Et Souchon, dans les enceintes : "Quand j'aim'une foua j'aime pour toujooooouuuuuurs !!!..." :D

Arf...

...
Bruxelles, me voici......!

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